☼ journal ☼

voilà l'automne et j'en profite pour m'enfuir de paris, rentrer dans ma montagne toucher de l'herbe pendant quelques jours et rendre visite aux vieilles amitiés. j'en profite aussi pour ajuster et travailler un peu sur le site. quelques changements pêle-mêle :

· j'ai enfin réussi à changer la police d'écriture, j'ai opté pour la sprat de bye bye binary. un grand classique.

· j'ai récupéré ma tablette graphique là où je l'avais abandonnée il y a quelques années et j'en ai profité pour me remettre le pied à l'étrier en gribouillant un essai de fond pour la page d'accueil du site. j'essaie de retrouver le plaisir de faire les choses. je crois que j'y arrive un peu.

· je mange des physalis amour en cage et je lis beaucoup ces derniers jours.

· enfin et pas des moindres, j'en ai profité pour assembler gortex, un collage image/gif/pièce sonore en forme de poème sur la campagne et la ville et mettre une forêt dans son appartement. le gif est très lourd mais c'est une forme un peu intimiste que j'aime bien, j'en ferai d'autres à l'occasion.

le travail avance avec joie et c'est rare et c'est bien.

me revoilà, bien bien longtemps après ma dernière update. c'est que la vie est une bien étrange chose parfois et malgré ma résoution de prendre le temps de me reposer, force est de constater que j'ai fait tout l'inverse.

et après avoir essuyé de longues galères pour trouver un appartement, me voilà de nouveau autour de paris pour courir après des professeur·es d'université dans un appartement avec lequel j'enchaîne les galères. tout y casse en deux petites semaines. gaz, électricité, mon moral aussi, un peu.

qu'il est fatiguant de ne jamais savoir où aller. je crois que je voudrais surtout être près de maon partenaire, qui habite si loin. le truc c'est de tenir encore un peu et de faire des choix plus tard en toute conscience de cause. alors j'essaie de ralentir mais je cours sans arrêt derrière ce dont j'ai envie pour mon existence et je me sens seul et je ne suis jamas sûr de faire les bonnes choses.

pourtant je lis beaucoup. je connais des choses, je crois que je suis plutôt gentil. mais je me sens seul et awkward et déplacé toujours partout. et j'angoisse et je m'ennuie et le cycle le cycle le cycle. j'ai fait tatouer sur mes genoux in girum imus nocte et consumimur igni pour ne pas oublier que ça arrive et que ça passe et que ça revient. je vis maintenant de nouveau avec une de mes vieilles amies de lycée. ma colocataire d'internat. littéralement dix ans après. in girum imus nocte.... et je fume des clopes à la fenêtre en attendant d'être un peu joyeux pour un temps. et consumimur igni.............

en attendant je me remets un peu en selle - comme tous les quelques mois on dirait - sur le site. je fais de la déco, je fais mumuse avec des animations. j'ai ajouté toute une section dans les choses cachées pour ma collection de poupées la déco est encore un brin sommaire mais j'y travaille. il faut aussi que je réécrive mon "à propos de moi", j'ai encore du mal à trouver le bon ton.

j'hésite aussi à faire une page qui serait une longue lettre numérique pour maon amoureuxse sur laquelle je mettrais les choses qui m'y font penser parfois quand je suis loin. je lui glisserai le lien. c'est une belle idée, je ferai ça quand je ne serai plus malade. car bien sûr qu'en plus de tout le reste, je suis tombé malade.

j'ai des projets plein la tête et je cours derrière sans les rattraper jamais. je ne fais plus grand chose. je lis même assez peu. en espérant que ce ne soit pas signe d'un effondrement généralisé de moi. je sais que le temps cependant passe étrangement pour moi et il ne s'agit que de deux ou trois petites semaines, quand bien même ça semble déjà des mois entiers.

à bon entendeur...

décidément, me voilà bien inconsistant. à la fois pour tromper mon angoisse et mon ennui, et par envie de me triturer les méningnes, j'ai de nouveau changé tout le fonctionnement du site.

c'était un peu compliqué parce que mes maigres connaissances en code étaient déjà rouillées. je crois que je m'en suis sorti, puis c'était fun. j'ai rajouté un max de pages, j'ai décidé d'en passer une grande partie en anglais aussi. comme ça, pour le fun.

j'ai décidé d'occuper mon été en regardant enfin serial experiment lain et c'était une bonne idée. l'anime est tellement étrange et exigeant que je suis incapable de bingewatcher. ça m'occupe dans la longueur, du coup. pis ça donne matière à réfléchir.

après avoir déménagé mon appartement, me voilà rentré à la maison pour l'été.

une fois arrivé, j'ai sauté sur le premier moment disponible pour aller au musée. c'est l'une des dernières choses que j'ai faites avant de partir, c'est l'une des premières choses que j'ai faites en revenant.

et comme à chaque fois j'ai été frappé d'une évidence ; revenir marcher dans les longues salles éclairées de lumière plus ou moins naturelle selon les couloirs, c'est comme revenir visiter de vieilles connaissances. j'en connais les salles par coeur, et tant qu'un montage ou un démontage d'exposition ne dérange pas mon trajet, je peux m'y diriger les yeux fermés, pièce après pièce.

comme chaque visite, j'ai passé un long moment dans la salle du surréalisme. honnêtement, la collection contemporaine m'impressionne toujours après une dizaine d'annéees. et comme c'est le milieu de l'été, j'étais seul dans presque chaque salle. j'ai alors fait ce que je ne fais jamais, avec le coeur battant comme un ado, j'ai fait des photos de certaines toiles. comme de vieux copaines.

j'ai ajouté quelques cartes postales pour ma collection, ma kartothek, pour jouer à l'historien de l'art pompeux. la photo de tête de ce billet est une vue de l'exposition temporaire du peintre guillaume bresson, en regard des collections.

particulièment fasciné par le clair obscur, le chiaroscuro parfaitement maîtrisé des tableaux de l'artiste, en regard des collections permanentes. magnifique. magnifique et vraiment inspirant.

la seconde image est une vue de l'exposition compagnons de l'artiste caroline mesquita au centre d'art bastille.

rentré hier d'une semaine de résidence collective à la générale, paris, autour du bouillon. heureux et épuisé, tout à la fois très vide et plein d'idées pour la suite.

en haut, un collage fait le deuxième jour avec les restes de notre repas et les restes des images que je collecte pour travailler. bru y a ajouté son mot culture. le voilà, mon bouillon ! j'ai aussi fabriqué un intestin, pour une des pièces de la résidence.

plus à venir plus tard, réagencer les pages du site, aussi. enfin bref.

ai développé, scanné, trié, retouché un an de photos argentiques.

j'prends goût à ces p'tit billet de blog, fichtre !

j'ai jeté là quelque mots à l'occasion du mois des fiertés. toutes mes discussions récentes amènent vers un truc très simpe ; en fait, le bonheur de la transition c'est pas d'un coup ta vie qui devient universellement mieux. c'est genre un peu tous les jours, des fois d'un coup ça te submerge comme une vague quand vient l'été.

après les conversations que j'ai eu sur mon mémoire de recherche, j'hésite à le resortir du placard, retravailler quelques passages et en faire des billets de blog/des textes indépendants. notamment le passage sur collectionner les poupées, les photographier, l'appareil photographique, la mode et la lutte des classes. oui, tout ça était dans la même sous-partie, aha. c'est en voyant ce matin la story instagram d'un créateur de poupées dont j'appréciais et apprécie toujours le travail (@aikaxololt) que j'y ai repensé. l'aspect lutte des classes, surtout, qui finalement s'est toujours caché derrière la collection dans certains cercles.

je parlais surtout de la question d'un beau bokeh dans mon mémoire, mais la réécriture me permettrait d'aborder d'autres aspects. à méditer, donc.

le prix des objets de collection, la question de la sacralisation des objets et de leur profanation. de grandir dans une communauté sur internet, de s'y politiser ou non. en fait, de la politisation de l'art, peu importe ce que l'on appelle "art", par ailleurs. peut-être que je vais chercher trop loin.

peut-être que c'est important.

peut-être un peu des deux.

j'aimerais aussi, dans les années à venir, recontacter des gens de cet endroit - j'appelle internet endroit pour des raisons disons matérialistes - et les photographier et avoir des entretiens avec elleux sur leurs années de collectionneureuses de poupées. comment iels ont grandi ensuite.

deux fragments du chevalier aux fleurs de georges rochegrosse, dérobé au musée d'orsay dans la semaine. peut-être avant-hier, la mémoire est une drôle de chose.

hier j'ai eu 25 ans. paris ne me dérange plus tant, parce que j'ai invité quelqu'un que j'aime à me rendre visite. ça veut dire que peu importe le plan je serai content.

les femmes fleurs du chevalier m'intéresse très fort, les pétales poussent de leur nuque et s'étirent dans leurs cheveux. j'ai hâte de pouvoir réfléchir à une page qui présenterait mes recherches ici. mettre en visuel m'aide à réfléchir j'ai juste peu de temps.

une image dérobée au musée de cluny pour moi qui collectionne les personnages religieux sans visage. peut-être que je leur consacrerai un jour une page collection dédiée. en attendant c'est la fin de l'année et j'hésite quant à la marche à suivre. il me faut encore déménager et rien que d'y penser je me sens épuisé. je suis pas sûr de vouloir essayer de rester à paris. pas sûr de grand chose. c'est normal c'est la fin de l'année. ça va se goupiller convenablement, comme d'habitude.

je trouve toujours autant de fun dans la construction de ce site et j'imagine que c'est plutôt bon signe. il reste encore beaucoup à faire, youpi i guess

c'est le printemps et la saison des orties. je prépare deux petits textes, un pour discuter des anthtypes sur hypothèses, un pour parler de ma relation à paris et au bois de vincennes. je suis arrivé à la capitale en octobre pour mes études et même si je ne regrette pas, je me suis senti bien seul et sans but, coupé de ma communauté. je crois que je me dois de rentrer chez moi et d'entretenir mon terreau relationnel là-bas, entre les montagnes. quitte à devoir faire des allers-retours en train. c'est une réflexion en cours et qui dépend aussi de ce que je ferai en septembre j'imagine. en attendant, je ramasse des orties pour faire de la tisane, de la purée, du pesto. je réponds aux questions des parisiens quand j'ai les genoux dans les mauvaises herbes et la nuque au soleil. je fais des photos. je dors mal. je lis. j'essaie de faire de ce site quelque chose de compréhensible. d'organiser un peu un écosystème pour moi-même.

suis allé au Louvre avec une amie dernièrement, voir leurs expositions actuelles. après le tour de la salle consacrée à cimabue, nous sommes allé·es rendre visite aux oeuvres romanes, pile au moment où le soleil tombait sur le plus grand musée du monde.